TEXTES ALBUM Résidents

1- Accro-mots- Durée 3:40

( Paroles et musique de Michel Propilosky )

Dans un paysage terreux Désertique aux mots bien creux Aux belles promesses non tenues Nous descendons tous dans les rues. Prendre un grand bol d'air frais Et plein de défis que l'on se fait Jeter des mots sur les pavés Comme d'autres l'ont déjà fait Arrêter la circulation Sans préfet ni autorisation Les cris perdus de la rue, seront toujours les bienvenus. Se coucher là sur le bitume. Prendre les voies pour la lagune Accrocher plein de slogans Aux rythmes battants des militants Je reste accro sur des mots. Quand ils sonnent comme idéaux Sous les pavés, il y a la plage. Et les ronds-points sont leur passage. Tu vas peut-être rigoler et tes yeux vont sûrement pleurer. Rêver d'une vie idéale Où le partage serait égal Si je me cogne sur un mot Et que je lui fais un accro Accro-mots

2- Le Héros - Durée 2:48

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Devant sa porte le héros dit : Je crois que vous m'avez compris. Je ne bouge pas et je réplique. Je suis la république. Devant sa porte le héros né Tout en disant la vérité Je ne viens pas de Bergerac. Je sens venir au loin l'arnaque. Devant sa porte, c'est érodé, des plans qui sentaient mauvais Je ne suis qu'un député. On ne peut pas me condamner. Devant sa porte son héroïne Va chercher un couteau de cuisine Il va danser le boléro. Y’a pas de saison pour l'hétéro. Devant sa porte y a Hérodote L'huissier lui passe les menottes. Vous êtes un sacré libéro. Je vous laisse mon numéro. Devant sa porte le héros tique. Vous confondez donc mon physique, Avec celui d'un hérétique. Je vous trouve pathétique. Devant sa porte le héros dit : Je crois que ne m'avez compris. Je ne bouge pas et je réplique. Je suis la république héroïque

3 -L’âme est prise - Durée 4:04

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Quand l'âme est toujours mal menée Tu penses à l'âme bien menée, au désintérêt. C'est l'âme innée ou bien acquis. Dans l'âme en table qui vient ici Qui vient ici De l'amertume à l'amour L'hameçon ne fait plus qu'un tour. Qu'un discours Si l'âme est prise et sans surprise Il faudra bien que l'on se dise où se cache sa frise. Si l'âme est prise par leurs hantises Tu vois au fond fondre l'emprise. Les âmes errantes d'adolescents Des pères perdus et impuissants Et des mères éplorées Quand l'âme mer veille sans sommeil Tu restes amer et l'âme sans terre. l'âme sans terre Si l'âme est prise se polarise Il faudra bien que l'on se dise où se cache sa mise. Si l'âme est prise par leurs méprises Tu vois au fond fondre l'emprise. Si l'Amérique reste un exil Que l'Amazone quitte son deal, quitte son deal. Si l'âme est prise et sans devise Il faudra bien que l'on dise, mais qui agonise. Si l'âme est prise par leurs hantises Plus rien ne te démoralise.

4- Chair à patron - Durée 3:17

( Paroles et musique de Michel Propilosky )

Chair à patron ça sent mauvais. Poudre à canon de tes prisonniers Chair à patron Esclaves de toi Tu peux rêver à n'importe quoi. Mon Cher Patron, Tu as mauvaise mine. Mon Cher Patron, Laisse-nous ton usine. Mon Cher Patron, Car tu nous déprimes Chair à patron Tu n'es pas cinglé. Dans ta vision Tu veux une armée. Chair à patron Tu veux ma peau. Rien n'est trop beau Pour ton sale boulot Chair à patron Tu peux m'attendre. Je n'ai qu'une vie. Tu peux le comprendre. Chair à patron Tu casses les dents à des enfants de moins de quinze ans. Chair à patron Tu peux apprendre. Que nous ensemble, on sait se défendre Adieu patron, tu ne vas pas nous manquer Adieu patron, on a tout à gagner Adieu patron, et rien à regretter

5- Pars - Durée 3:22

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Pars de jour ou de nuit Pars par grand vent et pluie Pars sans te retourner Sans retour sans regret Pars au loin le matin Pars sur mille chemins Pars viser le lointain Pars plus tôt ou très tard Pars prend tout au hasard Pars car c'est le moment Pars, dessus les océans Pars vivre autrement. Pars en haut des sommets Goûter la liberté Pars rien ne te retient Pars au fil des rivières Pars faire le tour des mers. Pars, donne nous des nouvelles Si la terre reste belle Pars sans peur et sans loi Pars aussi avec moi Pars dormir sous des toits. Pars pour un grand voyage Sans retour sans naufrage Pour se perdre au loin.

6- Aucun crédit - Durée 3:24

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Aucun crédit Très peu d'effort Pas d'intérêt Nul profit Peu de bonus Pas de réclame Rien comme cadeau Aucune prime C'est une vie sans capital. Vivons là comme originale. C'est un temps sans dividende. Sans pensée optimale Peu de croissance Nul avantage Sans échéance Et sans emprunt Peu d'influence, et c'est sans gain. Nul transfert Sans compromis C'est une vie sans capital. Vous trouverez ça normal. C'est un état magistral. Sans pensée optimale C'est une histoire radicale. Vous trouverez ça bancal. La probité idéale Pour une vie magistrale.

7 -L’étoile - Durée 4:01

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Il y a une étoile qui brille là-bas. Comme une grande supernova Celle préférée de mon père Chaque fois que je la montre du doigt Je pense au combat exemplaire. Celui du Front populaire Le Big Bang ne s'attendait pas à ça. Et de Pluton à Jupiter La galaxie s'en remettra. Pour voir l'histoire de notre terre Du combat exemplaire Celui du Front populaire Il y a là de gravé sur ma peau Comme un immense et bel écho Qui me rappelle une chanson rétro Celle du Front populaire Quand Léon Blum était encore un simple locataire Voici l'étoile qui fait l'écho Dans notre beau système solaire Je ne veux pas mourir idiot. Il faut retrouver cette lumière. Je marcherai dans mon pays. Pour garder nos droits et acquis

8- Vélo-cargo - Durée 4:32

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Ce que j'ai dans la peau Ce n'est pas un gros bateau ni un quatre-quatre Pick-up et Chevrolet Ils peuvent se rhabiller. Ce n'est pas ma tasse de thé. Ce que j'ai dans la tête Ça roule sous les tempêtes. Ce n'est pas une auto. Ni un camion de Lego C'est un vélo-cargo. Le plus beau des vélos Il faut avancer, bien débrailler. Le coup de jarret rien coincer Ce que j'ai sous le braquet C'est un monstre d'acier. De fer et de métal Utilitaire social Ce beau bimoteur Me remplit de bonheur Ce que j'ai sous mes pieds C'est la grande liberté. Les cheveux dans le vent Je fonce droit devant Je croise mes camarades. Sur des pistes cyclables Sécurité, localisée Fluidité, faut débrailler. Ce que j'ai à vous dire Ce vélo, c'est l'avenir Avec deux mètres de long Tu peux rouler à fond. Responsable et écolo Pour me rendre au boulot Ce que je retiens C'est un sacré engin. Pour aller à l'usine Finie la déprime Salut les camarades On va tous en balade. Se débrailler et en croquer Être collé, le coup de jarret. Avec mon vélo-cargo

9- Les plis - Durée 2:32

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Au bord de ta peau Tout me parait beau En haute couture Y’a pas d'illusion. Pour la perfection L'ondulation rassure. Il y a dans mon cerveau Des plis et des mots Des marques qui se fissurent Mais la forme est là Surtout, ne bouge pas. Ne froisse pas l'aventure. Quand tout est plié Tu fais ce qu'il te plaît. Tes traits sont des blessures. Oui, c'est un drapé Qui reste chiffonné. Les traces lui font l'armure. Toutes ces années se sont dessinées. On s'en prend plein la figure. Ce chemin plissé se déploie sous les plaies c'est une architecture. Nous sommes repliés. Cachés sous les traits de nos fractures Mais la forme est là Surtout, ne bouge pas. Ne froisse pas l'aventure. Quand tout apparaît Tu restes mon beau sujet. Avec tes traits et tes blessures Au bord de ta peau Tout me parait beau En haute couture

10- Mille caméras- Durée 2:57

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Avec mille caméras Un jour, je te verrai. Je te retrouverai. Dans l'espace d'un été Dans un hôtel ou une gare Sur un parking au hasard J’ai ton angle de vision. Ton profil et tes actions Il existe plein d'endroits. Pour éviter tout ça Avec mille caméras Je te cherche encore une fois. Mon amour soit bien sage. Change ton vrai visage. Se noyer dans la foule De Chicago ou de Séoul Ne reste pas en métropole. Y’en a trop qui te collent. Il existe mille endroits. Pour éviter tout ça Sur les écrans de contrôle De ma ville ou bien du monde D'Interpol, tout te poursuit. De jour ou bien de nuit Du haut de leurs pylônes En rotation, ils nous espionnent. Ici, tout est glacial. À reconnaissance faciale Il existe quelques endroits. Pour éviter tout ça Avec mille caméras Qui sont à côté de toi. Pour surveiller ton bébé Y en aura jamais assez.

11 -Végétal- Durée 3:39

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Le poisson est condamné. Il est passé dans le filet. Et le voilà sur l'étalage En vente à la criée Et te voici dans la halle Comme une immense cathédrale Le chasseur-cueilleur s'exclame. Je ne trouve pas ça normal. Car l'océan est vraiment sale La vache est là dans le pré. Elle est prête à sortir son nouveau-né. Le mettre bas cet été pour faire un veau de lait Et te voici dans la halle Comme une nouvelle cathédrale Le chasseur-cueilleur s'exclame. Je ne trouve pas ça très beau. De le mettre dans des bocaux La suite, vous la connaissez Un barbecue est préparé. Tous tes amis seront conviés Ensemble à déguster. Voici donc de la viande Regardez, elle est bien tendre. Et le chasseur-cueilleur réclame. Pour moi ce sera de la salade Je trouve ça normal, l'être végétal.

12- Jour ou nuit - Durée 2:27

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Je suis le marteau, tu es la scie. Je te retiens toi tu m’oublies. Je fais le beau, toi c’est la pluie. Tu es bien cru, moi je suis cuit. Je suis le sud, tu es le nord. Je ne fais rien, toi, tu t’en sors. Tu es l’endroit, je suis l’envers. C’est toi le printemps, je suis l’hiver. Tu me dis non, je te dis oui. Je suis le chat, toi la souris. Nous sommes du jour ou bien de la nuit. Je ne fais rien toi tu agis. Tu es le plus, je suis le moins. Rien ne colle, mais tu me tiens. Tu es du soir moi du matin. Si tu rigoles, je suis chagrin. Quand je vais vite, tu ralentis. Je cherche l’entrée, toi la sortie. Je parle trop et tu écris. Quand tout est propre, moi, je salis Je me sens nu, toi bien vêtue. Je suis l’enfer toi le paradis. Quand je dis elle, tu me dis lui Rien n’est cassé tout est uni.